
Le scandale des airbags défectueux rebondit en France. Le ministre des Transports demande désormais l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 concernées par un rappel. Deux décès sont désormais liés à ces équipements défaillants.
La pression monte autour du dossier des airbags Takata. Ce mardi, le ministre des Transports Philippe Tabarot a décidé de ne plus laisser de place à l’hésitation. Il exige que toutes les Citroën C3 et DS3 visées par un rappel soient immédiatement mises à l’arrêt.
Le ministre a convoqué les dirigeants de la marque pour leur demander de ne plus autoriser la circulation de ces véhicules tant que les airbags ne sont pas remplacés.

Jusqu’à présent, les propriétaires de ces modèles recevaient simplement des courriers les invitant à prendre rendez-vous en concession. Certains ont été priés d’éviter de conduire leur véhicule, d’autres non.
Ce traitement différencié n’est plus jugé acceptable, alors qu’un deuxième drame est survenu le 11 juin dernier à Reims. Une conductrice de 40 ans a perdu la vie après le déclenchement brutal de son airbag, qui a projeté des fragments métalliques en plein visage. Une issue tragique pour un simple accrochage sur la voie rapide.
Des Citroën C3 sous haute surveillance
Un accident mortel est survenu le 11 juin à Reims, impliquant l'explosion d'un airbag de la marque Takata à bord d'une Citroën C3, a indiqué lundi le parquet de Reims. Une mère de famille âgée d'une quarantaine d'années a perdu la vie à la suite du déclenchement de cet airbag. pic.twitter.com/PS3KqbOmDd
— Agence France-Presse (@afpfr) June 17, 2025Le problème ne date pas d’hier. Depuis 2014, les airbags du fournisseur Takata sont pointés du doigt à travers le monde pour leur dangerosité.
Ces équipements contiennent un gaz qui, avec le temps et sous certaines conditions climatiques, peut devenir instable et provoquer une explosion violente au moment du gonflage. Des centaines de milliers de voitures ont déjà été rappelées à l’international.
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En France, Citroën avait déjà lancé une campagne de remplacement en février pour certains modèles anciens du nord du pays, produits entre 2008 et 2013. En mai, une nouvelle vague de rappels avait touché des véhicules plus récents, sans pour autant interdire leur usage. Le ministère veut désormais aller plus loin, pour éviter d’autres accidents.
La priorité est claire : éviter un troisième drame. "L’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel doit faire l’objet d’un stop drive", martèle le ministre. Le message est passé. Reste à voir si les propriétaires suivront l’appel, alors que ces voitures restent encore nombreuses sur les routes.