
Lancé en grande pompe, le Mercedes Classe G électrique ne parvient pas à séduire la clientèle. Entre des ventes poussives et un public trop peu convaincu, le modèle traverse une passe difficile.
Le rêve électrique de Mercedes vire au casse-tête. Présenté comme l’un des modèles phares de la stratégie "zéro émission" de la marque, le Mercedes Classe G électrique peine à trouver son public.
Malgré des campagnes marketing ambitieuses et de nombreuses promesses sur ses capacités, la réalité est toute autre. À en croire des déclarations internes, les ventes du 4x4 ne décolle pas du tout.
Personne ne veut du Mercedes Classe G électrique

Pire, le modèle reste bloqué dans les concessions, faute d’acheteurs convaincus. "C’est un échec total", confie même un cadre du constructeur au journal Handelsblatt.
Alors que près de 10.000 Mercedes Classe G thermiques ont trouvé preneurs depuis le début de l’année, la version électrique plafonne à moins de 1.500 ventes. Même un autre dirigeant, plus mesuré, admet qu’il s’agit d’un produit de niche qui attire peu.
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Pourtant, Mercedes avait misé gros sur cette déclinaison, avec l’espoir de conquérir les amateurs de SUV haut de gamme sensibles aux enjeux environnementaux. À cela s’ajoute un autre frein de taille, et pas des moindres : le tarif.
Le Mercedes Classe G électrique affiche un prix de départ à 174.951 euros, soit plus encore que la version thermique déjà vendue à 169.351 euros (hors malus). Un montant vertigineux qui limite forcément l’accès à ce mastodonte branché, même pour les amateurs les plus fidèles du modèle. Le haut de gamme a un prix, mais pour beaucoup, cette électrification ne justifie pas cette addition très salée.
Un public attaché au modèle d’origine, et au V8

Mais voilà, le Mercedes Classe G ne ressemble pas à n’importe quel véhicule. Il incarne une certaine idée du luxe robuste, une silhouette intemporelle et surtout, un moteur qui rugit.
Pour beaucoup de fans, le passage à l’électrique sonne comme une trahison. "Les gens veulent un vrai Classe G, avec six ou huit cylindres", reconnaît un autre cadre. Et même si les performances de la version électrique sont loin d’être ridicules, son poids, son autonomie et son prix n’aident clairement pas.
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Ce retour de bâton incite Mercedes à revoir sa copie, surtout concernant le futur "Baby G", une version plus compacte prévue à l’horizon 2027. Initialement conçu pour n’exister qu’en électrique, ce petit frère du Classe G pourrait bien finalement se décliner avec un moteur thermique pour rassurer les puristes.
Mercedes se retrouve donc à un tournant. Faut-il rester fidèle à la transition écologique à tout prix, ou écouter les attentes d’une clientèle visiblement encore très attachée aux sensations mécaniques ? Le débat est ouvert !
Source : Handelsblatt