Renault : mais pourquoi Luca de Meo claque la porte pour rejoindre un géant du luxe après avoir relancé la marque au losange ?

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Renault Luca De Meo

Le PDG de Renault, Luca de Meo, vient d'annoncer son départ surprise après cinq années à la tête du constructeur français. L'Italien se prépare à rejoindre un autre univers, celui du luxe. Un changement inattendu qui intervient dans un climat de tensions et de mutations internes.

C'est le monde de l’automobile qui est secoué par une nouvelle de taille. Luca de Meo, directeur général du groupe Renault depuis 2020, quittera ses fonctions le 15 juillet prochain.

Le constructeur a confirmé la nouvelle dans un communiqué publié dimanche soir, en précisant que le dirigeant "relèvera de nouveaux défis en dehors du secteur automobile".

Arrivé à la tête du constructeur tricolore dans un contexte délicat, à la suite de l’affaire Carlos Ghosn, l’Italien de 58 ans a clairement su redresser la barre. Son plan stratégique baptisé "Renaulution" a permis au groupe de renouer avec la croissance, notamment grâce à la relance de modèles emblématiques comme les Renault 5 et Renault 4, devenus symboles de la transition électrique de la marque.

Un vide à combler chez Renault

Luca de Meo RenaultPhoto : Renault

Selon plusieurs sources proches du dossier, Luca de Meo devrait rejoindre le groupe de luxe français Kering. Un choix qui s’inscrit dans une stratégie de réorganisation menée par François-Henri Pinault, actuel PDG du groupe familial qui souhaiterait prendre du recul et dissocier les fonctions de direction.

Le départ de Luca de Meo intervient alors que Renault traverse une période complexe, marquée par des réorganisations internes et des pressions politiques. Certaines rumeurs évoquent même des tensions avec l’État, actionnaire du constructeur à hauteur de 15%.

L’obligation supposée de produire des drones pour la Défense ou les difficultés liées à la transition électrique, et notamment les directives de Bruxelles au sujet des aides publiques au développement de la voiture électrique, auraient alimenté la lassitude du dirigeant.

Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration du constructeur français, a salué "cinq années de travail acharné pour remettre Renault à sa juste place", en rappelant les progrès réalisés en matière de produits et de rentabilité. Pourtant, cette nouvelle crée un vide au sein du groupe, qui doit désormais lancer en urgence la recherche de son futur patron.

Ce départ s’inscrit dans un climat plus large de changements à la tête de l’alliance Renault-Nissan, où plusieurs dirigeants ont annoncé leur retrait ces derniers mois. Une nouvelle ère s’ouvre donc pour la marque au losange, à un moment stratégique pour l’avenir du secteur automobile français.

Source : Renault

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