
Nissan traverse une période très difficile. Pour espérer retrouver l’équilibre d’ici 2026, l’entreprise prévoit de supprimer des milliers de postes dans le monde et de fermer plusieurs usines. Une décision qui marque un virage stratégique majeur.
C’est une page qui se tourne chez Nissan. La marque japonaise vient de dévoiler un plan de transformation radical censé remettre l’entreprise sur les rails.
Baptisé ReNissan, ce programme prévoit une réduction massive des effectifs, la fermeture de plusieurs sites de production et une révision complète du modèle économique. L'objectif est clair : redevenir rentable d’ici deux ans, après une longue période marquée par les pertes et l’instabilité.
Un plan social mondial pour sortir la tête de l’eau

Derrière cette opération de grande ampleur, une volonté : changer de cap. Le nouveau PDG Ivan Espinosa, fraîchement nommé, affirme que cette stratégie est la seule solution pour éviter une chute plus grave.
Résultat, 15% des emplois vont disparaître, soit environ 20 000 postes, et 7 usines vont cesser leur activité d’ici 2027. Plusieurs pays sont touchés, notamment l’Argentine, le Japon, la Chine, l’Espagne et les États-Unis.
- À LIRE AUSSI : Clap de fin pour la Nissan GT-R R35 : la légendaire sportive japonaise tire sa révérence
En parallèle, Nissan renonce à ouvrir une usine de batteries à Kitakyushu et prévoit une restructuration de ses activités au Mexique. Aux États-Unis, la production sera fortement réduite sur trois sites clés. En Chine, l’usine de Jiangsu fermera ses portes face à une concurrence locale devenue trop forte. Ces choix, aussi douloureux soient-ils, sont présentés comme indispensables pour faire face à une conjoncture difficile et à un marché automobile mondial en pleine mutation.
Avec ce plan, Nissan tourne définitivement la page d’une politique basée sur la course au volume. Désormais, l’entreprise veut miser sur une production plus légère, plus efficace, avec moins de modèles, des composants simplifiés et un recentrage sur les véhicules les plus rentables.
Une perte de plusieurs milliards malgré un chiffre d’affaires élevé

Malgré un chiffre d’affaires global d’environ 76 milliards d’euros sur l’exercice 2024, Nissan reste dans le rouge. L’entreprise a accusé une perte nette d’environ 4 milliards d’euros, et la branche automobile seule enregistre un déficit opérationnel de 1,3 milliard.
Les perspectives pour 2025 sont très floues, notamment à cause de l’incertitude liée aux taxes douanières américaines. Aucun dividende ne sera versé aux actionnaires cette année ni l’année prochaine. Le message est clair : tout est mis sur la relance, même au prix de sacrifices majeurs.
- À LIRE AUSSI : Nissan 20-23 : voici un aperçu de la future Micra électrique, cousine de la Renault 5
Ce virage stratégique n’épargne pas non plus Renault, partenaire historique de Nissan, qui pourrait subir un impact financier estimé à plus de 2 milliards d’euros.